Le soufisme est un art sacré pratiqué pour se réconcilier avec son être intérieur et tenter ainsi de devenir l’homme le plus heureux de la terre. Fondé sur l’amour de soi,des autres, de la nature, des animaux et de l’univers, le soufisme permet à ceux qui le pratique dans les règles de l’art d’entrer dans une sphère quasi céleste qui leur permettent d’irradier de bonheur et de joie, tant les vibrations énergétiques sont puissantes.
A travers un enseignement composé de lecture, de poésie, de danse et de chant les adeptes du soufisme ouvrent les portes du sacré pour tenter d’entrer en connexion avec les forces cosmiques. Les plus initiés peuvent passer de nombreuses heures à tourner en dansant, toujours majestueusement avec leur robe blanche de lumière où chaque mouvement célèbre la vie, remercie l’univers et porte en lui une symbolique sacrée.
La mélancolie n’a pas de place dans l’univers du soufisme, l’être humain doit savoir gérer ses émotions et se laisser guider par son coeur et son âme pour trouver le bonheur et ressentir l’effet agréable qu’il procure à travers la méditation, mais ce n’est pas tout il doit également apprendre à s’ouvrir au monde et aux autres pour que l’univers puisse lui ouvrir les voies de la félicité et laisser ainsi la lumière entrer dans sa vie.
Toujours à la quête du bonheur véritable et non pas basé sur le côté matériel de la vie mais plutôt ciblé sur la spiritualité et la richesse intérieure, le soufisme offre un véritable trésor spirituel.
L’ordre des Soufis Mevlevi, plus connus sous le nom de derviches tourneurs, a été fondé par Sultan Veled, le fils de Djalal-Al din Rumi, originaire de Turquie au 13ème siècle. Né en 1207 et mort en 1273, Djalal-Al din Rumi est un grand maitre spirituel du soufisme.
« Dans la générosité et l’aide aux autres soit l’eau courante, dans l’affectation et la miséricorde soit le soleil, en taisant les défauts de l’autre soit comme la nuit, contre la colère et la fureur fait le mort, dans la modestie et l’humilité soit comme la terre, dans la tolérance soit la mer paraît tel que tu es ». Rumi
Les 3 tours qu’exécutent les derviches représentent le cheminement de conscience de l’être vers le Divin: le premier est celui de la Science (la Voie du savoir), le Second, celui qui mène à la Vision pénétrante, le Troisième conduit à l’Union avec Dieu. Après ces 3 tours, les participants laissent tomber leur manteau, et commencent à tourner sur eux même. La sema représente la fameuse danse cosmique effectuée par les danseurs. Avec une main tournée vers le ciel et l’autre vers la terre les derviches se connectent à l’univers pour tenter de recevoir des messages divins en s’évadant dans une sphère céleste où le temps n’existe plus.
Les soufis Mevlevi suivent une voie définie par 4 éléments importants : l’Amour et L’Extase, la musique et la danse tournoyante. Au début et à la fin de chaque danse, le derviche tourneur invoque son unité à dieu pour se lancer dans une danse extraordinaire où il est en total communion avec son être divin et où il laisse son âme spirituelle s’exprimer librement.
Dans la danse soufie on s’aperçoit que l’homme est juste une représentation miniature du cosmos et que le soufisme contribue à son épanouissement et à sa paix intérieure.
Bouchra KIBBOU
#SOUFISME