La fondation de cette institution majeure témoigne d’une ambition esthétique nouvelle et d’une volonté des artistes de se constituer en « ecole’. Si certains artistes peuvent compter sur quelques commandes royales, la plupart d’entre eux doivent composer avec une clientèle particulière formée non seulement d’une élite d’aristocrates mais aussi des nouveaux acteurs du commerce et de l’industrie. Magnifique exposition de l’Age d’Or de la Peinture Anglaise de Reynolds à Turner.
Le portait et le paysage est renouvelé, avec l’émergence de fortes personnalités qui s’expriment dans une étonnante diversité de styles. C’est l’époque des grandeurs, du picturesque et du sublime. Au travers de chefs d’oeuvre de la Tate Britain, cette exposition entend mettre à l’honneur un moment phare de la peinture anglaise, peu représentée dans les collections françaises. Elle s’ouvre sur un face à face entre Reynolds et Gainsborough qui inaugure cet âge d’or.
Sur le modèle français, l’Angleterre se dote en 1768 d’un cadre institutionnel: la Royal Academy of Arts pour une mise en lumière des plus belles oeuvres artistiques des artistes au talent incroyable. Les peintres de cette génération se mettent en quête d’une identité proprement britannique.
 partir des années 1760, Joshua Reynolds et Thomas Gainsborough s’imposent en Angleterre dans le domaine du portrait. Tous deux obtiennent des commandes royales et sont des « peintres du roi ». Leur rivalité était même devenue un spectacle.
Le paysage a joué un rôle central dans l’émergence d’une ecole anglaise de peinture, il a permis à nombre de peintres de s’exprimer plus librement que dans le portrait où les exigences du commanditaire sont plus contraignantes. Cette valorisation du paysage s’accompagne d’une nouvelle compréhension de la nature. Croquer sur le motif, comme Paul Sandby à sa fenêtre dans le portrait de Francis Cotes, devient un principe essentiel pour toute une génération de peintres qui se met à sillonner la campagne en quête de sujets.
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