Le nouvel an hebraique appelé Roch Hachana, ce qui signifie au début de l’année, tiré ses origines de la Bible et est célébré par tous les juifs du monde entier selon la tradition. Le premier jour du mois de tichri, soit en septembre ou octobre selon l’année, on commémore la création de l’homme soit 3760 avant J.C, qui marque bien évidemment le début du calendrier hebraique.
La coutume veut que les deux jours de Roch Hachana soient exclusivement réservés à l’étude de la Torah et à la prière. Il est donc prescrit de s’abstenir de travailler et d’observer les mêmes règles que celles pour le shabbat. On lit l’extrait de la Torah relatif au sacrifice d’Isaac, d’où la sonnerie du chofar. Il s’agit d’un instrument en corne de bélier produisant un son rauque, il rappelle le sacrifice d’Abraham immolant un bélier à la place de son fils Isaac. La forme de l’instrument incite le peuple d’Israël à infléchir son coeur vers l’eternel et à se repentir.
Elle préfigure le jour où Dieu détruira le monde « Il fera résonner la corne de bélier et viendra parmi les eclairs ». On poursuit avec la lecture des versets sur la souveraineté divine: » il règne sur ceux qui l’acceptent en lui renouvelant leur engagement le jour de Roch Hachana ». Lors des cérémonies sont mentionnés les actes méritoire des patriarches Abraham, Isaac et Jacob pour exhorter les fidèles à imiter leur sainteté, seule voie vers la rédemption.
Une fois la prière terminée on retourne au domicile où le père de famille récite des prières et des bénédictions sur les aliments. Le plateau de Rosh Hachana est composé d’aliments symboliques, selon la coutume il est recommandé de manger des douceurs pour espérer une année douce et suave et de déguster des douceurs datées de plus de mille cinq cent ans. Comme pour chaque grande fête juive, les femmes et les jeunes filles allument des bougies chaque soir de Roch Hachana et récitent les bénédictions appropriées.
Sur toutes le tables on trouve les grenades, les dattes, le miel où des quartiers de pomme y sont trempés pour exprimer le voeux d’une bonne et douce année et de pouvoir ainsi espérer accomplir de nombreux actes méritoire pour cette nouvelle année.
Le pain dont la forme symbolise le cycle éternel de la nature et des saisons donne l’espoir que la nouvelle année sera entière et non brisée par une quelconque tragédie et pleine d’abondance.
Pendant cette fête, chacun se salue joyeusement par Shana Tova. Chacun passe devant l’Eternel pendant cette période, comme des brebis devant leur berger afin que soit examinée leurs mérites et leurs erreurs.
La tradition préconise de se rendre auprès d’une étendue d’eau, bord de mer, lac, fleuve ou rivière et d’y jeter une petite pierre afin de jeter ses péchés à l’eau, ce geste symbolique est une libération de l’âme et de l’esprit car il invite à devenir un être meilleur qui craint le seigneur et qui souhaite sa lumière.
Bouchra KIBBOU
#ROSHACHANA