Cette année Monaco célèbre sa 10ème édition de l’événement festif le plus attendu : U SCIARATU. À l’occasion des commémorations du centenaire du Prince Rainier III, les animations se dérouleront autour du thème du cirque.
Rendez-vous sur le Rocher vendredi 7 juillet, à partir de 18h30 (accès libre et gratuit)
Mini-show circassien, déambulations, cracheurs de feu, ateliers maquillage, initiation au cirque, sculpteurs de ballons, bulles géantes… tout a été pensé par le Service Animation de la Ville afin de proposer une soirée mémorable.
Plus tard, à partir de 22h, un grand bal animé par un DJ se tiendra Place de la Mairie, à l’instar des années précédentes.
La tradition a largement évolué au cours des siècles. Autrefois, pendant la période de Carnaval (c’est-à-dire avant le carême), les rues du Rocher accueillaient des gens déguisés. Il était de coutume que les femmes se déguisaient en hommes et les hommes… en femmes. Aussi, traditionnellement, des jeunes gens faisaient sauter un mannequin de paille et de chiffons, appelé u payassu, et se jetaient joyeusement œufs, farine, haricots, citrons et oranges. A la fin du Carnaval, u payassu était pendu et brûlé sur une terrasse du Palais. A l’issue, des bals et de la musique festive prenaient place dans les rues de Monaco-Ville.
C’est ainsi qu’est décrit le Carnaval d’autrefois par Louis Canis dans son ouvrage « Notre passé » (Comité National des Traditions Monégasques, 1963). Après-guerre, le Carnaval se déroulait encore en hiver et sur le Rocher mais les festivités étaient réduites à trois jours. Les jeunes, i mufi, lançaient en l’air ce même payassu qui finissait pendu puis brûlé mais sur la place de la Mairie cette fois, le jour de Mardi-Gras. Les confettis, moins dangereux, avaient remplacés les projectiles hétéroclites.
Plus récemment, le Roca-Club, Comité chargé de l’organisation du Carnaval, avait repris cette tradition en ajoutant des chars et des fanfares pour animer le cortège. Cette fois, même si u payassu existait toujours, c’est u sciaratu, du monégasque « tapage, chahut », qui était mis à l’honneur sous la forme d’un roi Carnavalesque se pavanant sur un char.
Plus tard, le succès de cette manifestation poussa les organisateurs à déplacer le corso en été afin que résidents et touristes puissent y participer en plus grand nombre. Comme toujours, la fête se terminait par un grand bal.
Depuis les années 90, cette tradition avait complètement disparu. Elle est aujourd’hui remise au goût du jour grâce à l’initiative de la Mairie.
Bouchra KIBBOU
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