UN HIVER MAROCAIN À LA MAMOUNIA SIGNÉ ARTCURIAL

Après le succès de la vente Moroccan & African Spirit, Artcurial sera de retour à la Mamounia pour la 5e édition d’Un Hiver Marocain : Majorelle & ses Contemporains et Moroccan & African Spirit.

Elle mettra notamment en exergue des femmes à travers les œuvres de John Lavery, Rudolf Ernst, Mahmoud Mokhtar, Chéri Samba ou Seydou Keïta ainsi que des artistes femmes comme Esther Mahlangu ou Marion Boehm dont la démarche questionne la place des femmes dans la société.

Les femmes seront à l’honneur dans le chapitre Majorelle & ses Contemporains, accompagnées de quatre œuvres de Jacques Majorelle.

L’huile sur toile de Rudolf Ernst La mélodie, estimée 700 000 – 900 000 MAD / 70 000 – 90 000 €, représente ainsi un intérieur somptueux avec deux musiciennes. La précision presque photographique avec laquelle Rudolf Ernst peint les bijoux et les robes chatoyantes des deux femmes reflète la fascination de l’artiste pour l’Orient. Dans l’huile sur toile Jasmin, Fez de John Lavery, estimée 600 000 – 800 000 MAD / 60 000 – 80 000 €, la femme est mystérieuse, avec des yeux soulignés de khôl noir qui tranche avec le rose pâle de sa robe de cérémonie.

José Cruz-Herrera adopte lui aussi le format du portrait dans son huile sur toile Les deux amies, Fez, estimée 600 000 – 800 000 MAD / 60 000 – 80 000 €, qui représente deux jeunes femmes comme prises sur le vif. Durant toute sa carrière, l’artiste multiplie les représentations de femmes marocaines, dont la beauté le fascine. Cette ode à la beauté prend, dans l’œuvre de Mahmoud Mokhtar, une teinte politique à travers le bronze Au Bord du Nil, estimé 800 000 – 1 200 000 MAD / 80 000 – 120 000 €. La sculpture représente une fellaha – emblème du mouvement révolutionnaire égyptien – ajustant son voile et révélant ainsi sa beauté. 

Le deuxième volet Moroccan & African Spirit de la vente présentera également des images de femmes, figures de pouvoir questionnant l’histoire et les inégalités de la société.

visitez l’exposition virtuellement: https://my.matterport.com/show/?m=56CKy36W3XF&utm_campaign=EXPO%20UHM%20DEC%2023%20FR&utm_medium=Newsletter&utm_source=Mailjet

Marion Boehm, à travers son œuvre Lotus shoes, estimée 100 000 – 150 000 MAD / 10 000 – 15 000 €, examine les relations entre les cultures africaines, asiatiques et occidentales du passé au présent et interroge l’histoire de ces cultures. Ses collages en technique mixte avec des masques africains traditionnels, des perles, des coquillages et des tissus mettent en valeur la beauté, la loyauté et l’énergie positive des femmes africaines.

Cette œuvre sera accompagnée par l’acrylique et paillettes sur toile de Chéri Samba intitulée Le risque du métier, estimée entre 400 000 et 600 000 MAD / 40 000 – 60 000 €. Très présente dans l’art populaire congolais et dans l’œuvre de Chéri Samba, la sirène séductrice associée à la divinité aquatique Mami Wata représente les esprits de l’eau. Elle symbolise le désir de richesse et promet la réussite aux hommes qu’elle rencontre.

Dans l’acrylique sur toile d’Esther Mahlangu, Sans Titre de 2010, estimée 40 000 – 60 000 MAD / 4 000 – 6 000 €, le féminin s’associe à la représentation d’une résistance politique. L’artiste est en effet la représentante de l’art des femmes ndebele, symbole de résistance en Afrique du Sud à l’époque de la ségrégation raciale. Enfin, dans le portrait de cette femme khassonké de Seydou Keïta, estimée 300 000 – 500 000 MAD / 30 000 – 50 000 €, la richesse des attributs et la position du modèle soulignent l’importance sociale de cette femme de pouvoir.

Bouchra KIBBOU

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